ELISABETH RAPHAËL


Elisabeth Raphaël, née en 1958, est une artiste franco-israélienne, qui vit et travaille entre Paris et Jerusalem.

Diplômée de l’Institut des Langues et Civilisations Orientales, elle a soutenu sa thèse sur la politique de défense de la Chine à l’Institut d’Études Politiques de Paris. 

Son œuvre est inspirée par la lecture des philosophes, poètes et penseurs de la tradition juive. Elisabeth Raphaël s’instruit par les écrits des artistes, Mel Alexenberg, Constantin Brancusi, Eduardo Chillida, Paul Klee, Barnett Newman, Mark Rothko.

Pour Elisabeth Raphaël, les questionnements, les émotions et l’émerveillement que procure l’art peuvent permettre à l’Homme de renouer avec la nature humaine égarée par la perversité des pensées idéologiques, dogmatiques et rationalistes, et profondément blessée par la Shoah.

Elisabeth Raphaël a exposé à Londres, New-York, Chicago, Tel Aviv, Beijing et Fuping (Chine), Ube (Japon). Elle est présente dans les collections publiques en France et en Israël.

Mes sculptures naissent le plus souvent de la lecture éblouie du livre et d’un engagement artistique nourri par la pensée de mes Maîtres : Emmanuel Lévinas, Edmond Jabès et Marc-Alain Ouaknin.

Que dire du dialogue qui se poursuit depuis plusieurs années avec le livre ? Que dire du chemin poétique qui conduit à la matérialité des formes, au choix des matériaux ? Comment mettre des mots sur le passage mystérieux du texte à la forme? Le livre est-il une source d’inspiration, une main tendue qui ouvre à de nouveaux questionnements et incite à repousser sans cesse les limites du possible ? Les questions fusent sans qu’il soit possible d’y apporter la moindre réponse. L’artiste ne peut tout au plus que donner quelques clés de son rapport amoureux à la parole fécondante qui le nourrit.

La radicalité d’un engagement artistique, lorsqu’elle est à la fois quête éthique et poétique, procède le plus souvent d’une blessure qui devient lumière. La radicalité d’un engagement artistique tient peut-être aussi aux limites du langage, à l’impossibilité de dire avec les mots de l’analyse. Le sculpteur, comme le peintre ou le poète, s’efforce de repousser les limites du langage, pour dire ce qui ne peut pas être dit, pour donner forme à la parole originaire”.

En 2023, la monographie d’Elisabeth Raphael “Le retour au Livre” est publiée par Maestro Edition.

“La première sensation ne peut s’exprimer qu’en alliant les contraires : force et fragilité. Force des blocs qui tiennent les livres, fragilité apparente de la porcelaine. Force du ciment qui recouvre la toile, fragilité de la toile qui supporte le ciment. Celle qui fait tenir tout cela ensemble est une équilibriste : quelqu’un qui cherche un chemin là où la voie est étroite. Là où l’on peut tomber. Est-ce pour cela que l’on dirait que ses œuvres ont quelque chose de blessé ? Est-ce pour cette raison que chaque blessure, par un acte de sculpture, semble comme pansée ? Il y a, dans la façon qu’a l’artiste d’entourer un volume d’une gaze tenue par une de ces épingles
que l’on appelle « à nourrice », quelque chose comme un soin, une réparation : Tikoun Olam : en hébreu, la réparation du monde (…).”*

*Préface, écrite par Pierre Wat.

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